Quel avenir pour les Fils Distibène ?
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Nous vous souhaitons la Bienvenue sur notre Site. Pourquoi ce site ? En complément aux divers sites relatifs aux problèmes liés aux prescriptions de Distilbène, notamment dans les années 1970, et consacrés essentiellement aux filles (Cf. les sites de nos partenaires), il nous paraît, aujourd'hui, indispensable de donner la parole aux garçons qui restent les grands oubliés de cette affaire. Alertés par la publication de l'article ci-dessous, nous avons, en effet, appris que les garçons étaient également affectés notamment par des troubles psychiatriques sévères à la suite de leur exposition "in utero" à diverses hormones: Extraits de l'article publié en Mai 2006 (source AFP): " Une étude d'une spécialiste en biologie moléculaire et membre d'une association de victimes du distilbène fait état de troubles psychiatriques lourds parmi les enfants des femmes ayant pris ce médicament, selon une source judiciaire, confirmant des informations parues mardi dans Le Parisien. Marie-Odile Gobillard-Soyer, ex-directrice de recherche au CNRS et mère de deux enfants qui se sont suicidés à la suite de troubles psychiatriques, a effectué une étude dont les résultats semblent indiquer une corrélation entre la prise de distilbène et une série de maladies mentales apparues chez les enfants des femmes ayant eu recours à ce médicament censé prévenir les fausses couches. http://fr.news.yahoo.com/09052006/202/distilbene-une-etude-privee-evoque-des-effets-psychiatriques-lourds.html "Nous avons découvert, avec de nombreuses familles, que des troubles psychiatriques graves touchant nos enfants et apparus à la post-adolescence (schizophrénies, troubles du comportement alimentaires (...), dépressions graves) pourraient être la conséquence de l'imprégnation des mères in utero par le distilbène lors des grossesses", explique, dans cette étude, Mme Gobillard-Soyer, membre de l'association "Halte aux hormones artificielles pour les grossesses" (Hhorages). Sur 660 enfants imprégnés in utero, un total de 538 aurait souffert ou souffrirait de troubles psychiatriques. Et sur ce dernier chiffre, on compte "plus de cent tentatives de suicide et 22 suicides avérés", a indiqué à l'AFP Me Jean-Paul Teissonnière, l'avocat des familles. "On retrouve dans plusieurs fratries des cas où les enfants nés à la suite d'un traitement au distilbène de la mère présentaient des troubles alors que le reste des enfants nés de la même mère allaient bien", a-t-il détaillé. Deux plaintes avec constitution de partie civile contre X ont été déposées en juillet 2005 pour "homicide involontaire, atteinte à l'intégrité physique par imprudence, tromperie" par deux familles de victimes. Une information judiciaire a été ouverte et confiée à la juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, au pôle santé du tribunal de grande instance (TGI) de Paris. Une expertise médicale sur les éléments contenus dans l'étude de Mme Gobillard-Soyer doit être ordonnée dans les jours qui viennent, selon une source judiciaire. Le DES ou diéthylstilbestrol est une hormone de synthèse qui a été prescrite sous la marque Distilbène aux femmes enceintes en France entre 1950 et 1977 pour prévenir les fausses couches, les risques de prématurité et traiter les hémorragies de la grossesse. En mars dernier, la Cour de cassation avait confirmé la responsabilité du laboratoire UCB-Pharma dans une affaire concernant deux jeunes femmes atteintes de cancers et dont les mères avaient pris du distilbène. " Le 13 Octobre 2006, un nouveau jugement a été rendu condamnant le fabricant du Distilbène, le Laboratoire UCB Pharma, a verser 344 000 Euros d'indemnité à la famille d'une jeune femme de 33 ans décédée d'un cancer apparu à cause de ce médicament." (Source: AFP) Pour plus d'informations, consultez le site http://www.hhorages.com
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Distilbène: Responsabilité politique ou Irresponsabilité médicale ?
Projet de loi consommation le 30 Janvier 2007: Le gouvernement lâche les consommateurs après les avoir baladés! L'UFC-Que Choisir s'indigne du retrait à la hussarde par le gouvernement du projet de loi « en faveur des consommateurs » dont la discussion devait débuter à l'Assemblée nationale le 6 février. Attendu depuis plus de trois ans, promis par le Président de la République depuis deux ans, le projet de loi, adopté en Conseil des ministres le 8 novembre, devait concrétiser les engagements gouvernementaux en matière de hot-lines, de lutte contre les clauses abusives, et, bien sûr, la promesse présidentielle d'introduire dans notre droit une véritable action de groupe. La déception et l'amertume des consommateurs sont donc à la hauteur de l'attente : immenses ! Le consommateur est la première victime de la lâcheté du gouvernement qui, en même temps qu'il revient sur ses promesses, trahit la volonté présidentielle d'un examen du texte « avant la fin de la législature ». Les parlementaires, qui attendaient ce texte afin de l'enrichir comme l'attestent les nombreux amendements proposés, sont donc privés d'un débat essentiel qui aurait permis de faire avancer les droits des consommateurs et, surtout, à chaque groupe politique de se positionner sur une réforme sociétale majeure : l'action de groupe. Avec ce retrait, le bilan consumériste gouvernemental est donc nul et la majorité parlementaire devra s'en expliquer dans les semaines à venir auprès des millions de consommateurs floués. La France qui se targuait d'être le bon élève européen en matière de consommation est aujourd'hui au ban des Etats membres, dont la grande majorité a déjà fait avancer les droits des consommateurs en matière d'accès au droit, en matière bancaire ou encore, en matière de communications électroniques. Refusant le statu quo, l'UFC-Que Choisir appelle aujourd'hui les candidats à la Présidentielle à s'engager : - à introduire dans notre droit la véritable action de groupe réclamée par des millions de consommateurs mais aussi un grand nombre de personnalités du monde politique, universitaire, judiciaire et économique. - à prendre des engagements ambitieux et concrets, sur la base des avis des autorités compétentes (Conseil de la Concurrence, Conseil Général des Technologies de l'Information, ARCEP) sur l'ensemble des secteurs de la consommation afin que les consommateurs ne soient pas plus longtemps les oubliés de l'action des pouvoirs publics. _____________________________________________________________ le 17/01/2007: OPA d'UCB Pharma sur SCHWARZ Procès : Les victimes du distilbène apprécieront ... Le groupe pharmaceutique belge UCB annonce le succès de son OPA sur Schwarz Pharma AG. 87,62 % des actions de Schwarz ont été apportées à l'offre, qui est arrivée à échéance le 28 décembre 2006 à minuit. Le 11 janvier 2007, les actionnaires ayant apporté leurs titres recevront, pour chaque action, 50 euros en numéraire et 0,8735 action UCB. Par cette reprise, UCB va mettre au point trois nouveaux médicaments qui devraient pouvoir lui rapporter annuellement plus de deux milliards d'euros, dont un patch contre la maladie de Parkinson. Les victimes du Distilbène et leurs familles apprécieront. _______________________________________________________________________________ REPUBLIQUE FRANCAISE __________ AFSSAPS Le Directeur Général Saint-Denis, le 30 novembre 2002 Mise au point sur le diéthylstilbestrol (D.E.S) Objet : Exposition in utero au diéthylstilboestrol (Distilbène®, Stilboestrol-Borne®) et risque de complications génitales et obstétricales Madame, Monsieur, Cher Collègue, Je souhaite aujourd'hui vous informer sur les complications génitales et obstétricales qui peuvent être observées chez les personnes qui ont été exposées au diéthylstilboestrol (D.E.S.) in utero en France entre 1948 et 1977. En effet, à ce jour il apparaît que seule une partie du corps médical connaît les risques d'une telle exposition. Depuis 1970, date de la publication des premiers cas de cancer du vagin, d'autres atteintes ont été décrites, en particulier des anomalies du col utérin pouvant provoquer des problèmes de fertilité et des complications obstétricales. Ce problème reste d'actualité dans la mesure où les patientes exposées, âgées aujourd'hui de 25 à 52 ans, pourront pour les plus jeunes, être confrontées à ces complications, et ce potentiellement jusque dans les années 2015. La mise au point ci-jointe rappelle les principaux risques de complications chez le garçon et la fille qui ont été exposés in utero, vous informe sur le dépistage et vous conseille sur le suivi à mettre en place, en particulier au cours d'une grossesse chez une jeune femme exposée. Je vous demande de prêter une attention particulière aux messages suivants : Il est nécessaire de penser à une exposition in utero à l'interrogatoire chez toute femme née avant 1977, dans un contexte de troubles de la fertilité, d'antécédents d'avortements à répétition ou de grossesse extra-utérine, à l'examen clinique devant des lésions caractéristiques du vagin et/ou du col de l'utérus et à l'hystérographie devant des images évocatrices à type d'utérus en T ou d'hypoplasie. Une exposition au D.E.S. in utero doit être recherchée de façon systématique dans le cadre d'un bilan de fertilité, de grossesse extra-utérine, d'avortements à répétition du 1er trimestre ou surtout du 2ème trimestre et d'accouchement prématuré. En cas d'exposition connue ou de suspicion d'exposition la patiente sera alors dirigée vers une consultation spécialisée et un suivi adapté sera mis en place. Ces recommandations sont le fruit d'un travail en partenariat avec l'Association Réseau DES France et les experts gynécologues, obstétriciens et pharmacovigilants. Je vous remercie d'y être attentif car elles sont le gage d'une meilleure prise en charge des patientes qui ont été exposées au D.E.S. in utero. Par ailleurs, comme pour tout effet indésirable grave ou inattendu, je vous rappelle l'obligation pour les professionnels de santé de déclarer toute complication génitale ou obstétricale susceptible d'être liée à l'exposition au D.E.S. in utero auprès du Centre Régional de Pharmacovigilance dont vous dépendez. Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, Cher Collègue, à l'assurance de ma considération distinguée. Philippe DUNETON ______________________________________________________________________________ COMMUNIQUE DE PRESSE _________ AFSSAPS Lettre aux prescripteurs du 30/11/2002 16 janvier 2003 Diéthylstilbestrol et risque de complications génitales et obstétricales Le D.E.S. ou diéthylstilbestrol (Distilbène®, Stilboestrol-Borne®) est une hormone de synthèse prescrite aux femmes en France entre 1950 et 1977 pendant leur grossesse pour prévenir les fausses couches, les risques de prématurité et traiter les hémorragies gravidiques. Il a été clairement établi que le D.E.S. est nocif pour les enfants qui ont été exposés in utero et surtout pour les filles : chez la femme, le diéthylstilbestrol est responsable de malformations de l'appareil génital de l'utérus ou du vagin (utérus en T ou en Y, adénose vaginale...) qui peuvent provoquer des problèmes de fertilité ou des difficultés à mener une grossesse à terme (grossesses extra-utérines, fausses couches, grande prématurité ...). Ces femmes ont également plus de risque de développer certains cancers, tel que l'adénocarcinome à cellules claires du vagin ou du col de l'utérus, chez l'homme, le diéthylstilbestrol est à l'origine d'anomalies de l'appareil uro-génital telles que kyste de l'épididyme et cryptorchidie. Au total, 160 000 enfants ont été exposés au D.E.S. en France entre 1950 et 1977, avec un pic de prescriptions autour des années 1970. Les patients exposés in utero ont donc aujourd'hui entre 25 et 52 ans. Les conséquences obstétricales sur la 2ème génération pourront ainsi être observées jusqu'en 2015. Ces données ont déjà fait l'objet d'informations auprès des médecins concernés en 1989 et 1992. Toutefois, il apparaît que les conséquences de cette exposition demeurent encore méconnues par une partie du corps médical. C'est pourquoi, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) vient de diffuser aux professionnels de santé concernés (gynécologues, gynécologues obstétriciens, généralistes) une mise au point sur les risques de complications chez les enfants exposés in utero, sur le dépistage et le suivi, en particulier chez toute jeune femme dont la mère a été traitée par diéthylstilbestrol lors de sa grossesse. Ces recommandations ont été élaborées en partenariat avec l'Association Réseau DES France, les experts gynécologues, obstétriciens et le réseau des 31 centres régionaux de pharmacovigilance. Contact : Henriette Chaibriant 01 55 87 30 18 Email : henriette.chaibriant@afssaps.sante.fr _______________________________________________________________________________ L'étape pré clinique : l'expérimentation animale Les objectifs Expérimenter sur l'animal des produits susceptibles de devenir des médicaments répond au souci de ne pas exposer des humains en première ligne. Car il n'est guère envisageable d'administrer à l'être humain, sans préalable, une substance nouvelle, même si elle est l'objet d'un espoir thérapeutique. Des modèles biologiques sont cependant de plus en plus développés pour éviter le plus possible le recours à l'animal. A ce stade précoce du développement du produit, on ne peut faire que des hypothèses sur sa tolérance. Et on n'a encore d'idée précise ni sur la façon dont les organes le métaboliseront, ni sur la fourchette des doses utilisables sans danger. Il importe donc d'étudier le produit sur des espèces animales judicieusement choisies, afin de connaître son devenir dans ces organismes, de commencer à étudier son efficacité et de tenter d'évaluer les risques potentiellement encourus par l'espèce humaine. L'expérimentation animale, dans le cadre précis de la mise au point des médicaments à usage humain, a un triple objectif : - Acquérir des données de base indispensables en termes de métabolisme et d'efficacité ; - Arrêter, dès ce stade, le développement de certains produits dont les effets délétères sur l'animal ne laissent présager aucune sécurité d'emploi chez l'homme ; - Cibler les organes de l'homme sur lesquels le produit étudié pourrait avoir une toxicité, non rédhibitoire. Les études menées: Les principales études menées sur l'animal pendant deux à trois ans (souvent plus) sont : - Des études de toxicologie générale au cours desquelles on définit tant la toxicité aiguë que la toxicité réitérée et chronique : on détermine, par exemple, la dose létale. - Des études de toxicologie de la fonction de reproduction : étude de la fertilité des géniteurs, du développement des portées et de la descendance ; recherche d'anomalies embryonnaires ou foetales ; étude de la viabilité des nouveau-nés, de leur développement immédiat– ; - Des études de mutagenèse, visant à détecter des modifications induites par le produit et transmissible au patrimoine héréditaire ; - Des études de cancérogenèse, lorsque la structure chimique du produit laisse présager un éventuel effet cancérigène ou lorsque la molécule est susceptible d'un emploi régulier et prolongé chez l'homme (comme par exemple un antihypertenseur ou un antiarthrosique). Leur caractère indispensable Dans le débat récurrent sur l'inutilité et la cruauté de l'expérimentation animale, il faut rappeler que ces études de pharmacologie expérimentale sont absolument nécessaires. Au moins sera-t-on à même de suspecter et, éventuellement, de dépister à temps chez les premiers humains qui le recevront, la toxicité d'un produit déjà manifestée chez l'animal. Les accidents dramatiques dus à la Thalidomide et au Distilbène, dans les années 50, n'auraient peut-être pas eu lieu si des études plus poussées de tératogenèse avaient été conduites préalablement chez l'animal. Les experts estiment en effet que le risque tératogène chez l'humain est pratiquement inexistant lorsque les études bien menées dans deux espèces animales différentes sont négatives. ______________________________________________________________________________ Santé : La pollution menace la reproduction humaine: le 13/12/2006 Une évidence pour de nombreux chercheurs (Source www.libération.fr) La pollution menace-t-elle la reproduction humaine ? C'est autour de cette question que se tiennent aujourd'hui à Paris les quatrièmes rencontres parlementaires Santé et Environnement. «Chez les femmes âgées de 25 à 44 ans, 30 % déclarent avoir eu des difficultés ou échoué à avoir un enfant (1), rappelle Nathalie Kosciusko-Morizet, députée UMP de l'Essonne, initiatrice de ces rencontres parlementaires. Mais la fertilité est un sujet dont personne ne parle. http://www.liberation.fr/vous/sante/222930.FR.php Mes collègues masculins le prennent comme une agression personnelle, une démarche féministe. C'est un sujet intime, anxiogène, mais qui touche énormément de personnes.» Pour la jeune députée, c'est aussi «une illustration majeure de l'importance de l'adoption de Reach. Il n'y a pas aujourd'hui de conclusion scientifique définitive, mais, avec les perturbateurs endocriniens, on est pile dans le champ du principe de précaution, qui s'applique lorsqu'il y a risques de dommages graves et irréversibles à la santé humaine». De fait, depuis une quarantaine d'années, on observe une détérioration inquiétante de la production spermatique, une hausse des cancers des testicules et des malformations congénitales chez l'homme. Et l'on suspecte certaines substances ­ celles entrant dans la composition de pesticides, de cosmétiques, de peintures, de détergents et d'articles en plastique (2) ­ d'être à l'origine de ces perturbations endocriniennes. Alfred Spira, chercheur à l'Inserm et professeur de santé publique et d'épidémiologie à l'université Paris-XI est coorganisateur de ces quatrièmes rencontres parlementaires. Depuis quand a-t-on découvert ces troubles de la fertilité ? En 1992, une métaanalyse danoise, compilant des publications scientifiques des cinquante années précédentes, a mis en évidence une baisse de la concentration en spermatozoïdes (50 millions en cinquante ans). Pour nous, cette étude a été un coup de tonnerre dans un ciel qui n'était déjà plus serein. D'autres études sur la faune sauvage avaient en effet déjà montré la féminisation de poissons dans des rivières polluées ou l'apparition de micropénis chez des crocodiles vivant dans des lacs pollués au DDT. En ce qui concerne l'espèce humaine, nous avions eu les terribles exemples du Distilbène, l'hormone de synthèse prescrite en France entre 1950 et 1977 aux femmes enceintes pour prévenir les fausses couches et qui a provoqué des cancers chez leurs enfants exposés in utero. Et puis il y eut la catastrophe de Seveso, en 1976 en Italie, avec ce nuage de dioxine qui a provoqué des avortements spontanés. Il y avait aussi l'infertilité constatée des travailleurs des bananeraies manipulant certains pesticides. Depuis, d'autres études ont corroboré ces observations comme celle menée à l'hôpital Cochin, à Paris, sur les donneurs de sperme : elle montre, entre 1973 et 1992, une perte de 30 millions de spermatozoïdes. Pourtant, le lien de causalité entre produits chimiques et troubles de la fertilité n'est pas prouvé... Non, mais nous disposons d'un fort faisceau d'arguments. D'une part les observations faites chez les animaux, comme dans cette expérience sur les rats ou le groupe nourri avec des solutions contenant des phtalates a des testicules beaucoup plus petits que ceux du groupe témoin nourris avec une solution sans phtalates. Dans l'espèce humaine, évidemment, nous n'avons pas d'expérimentation, mais Seveso ou le Distilbène constituent des preuves «quasi expérimentales». En 2004, la France a lancé un programme de recherche sur les perturbateurs endocriniens... Oui, mais il faut amplifier cet effort. Mener des études à très long terme, sur une, voire deux générations. (1) Etude de l'Institut national d'études démographiques. (2) Polluants organiques persistants (POP), composés organiques volatils, éthers de glycol, organochlorés, phtalates, myco et phytoestrogènes...
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